Lors de la conférence d’ouverture des Journées du courtage, cinq assureurs ont pris la parole sur les grands sujets du moment. Parmi lesquels, logiquement, l’inflation et les revalorisations de primes prévues pour 2023.
Dans un contexte d’inflation et de préservation du pouvoir d’achat des Français, la question des revalorisations de primes d’assurance était une grande interrogation dans les travées des Journées du courtage.
Sans dévoiler leurs propres augmentations tarifaires, cinq assureurs, Metlife, Prévoir, Allianz, Seyna et Klesia, ont évoqué les grandes tendances d’augmentations de primes auxquelles peuvent s’attendre les courtiers et les clients lors d'une conférence tenue ce 20 septembre.
L'assurance de personnes
Si en assurance de personnes, l’effet de l’inflation devrait moins se faire sentir qu’en dommages, selon Patricia Lacoste, présidente du groupe Prévoir, elle note que l’inflation peut peser sur les coûts de fonctionnement des assureurs. Par ailleurs, pour la directrice générale de Metlife Agnès Bruhat, si les contrats en emprunteur de plus de 400 000 euros devraient connaitre des baisses tarifaires, les contrats de moins de 200 000 euros exemptés de questionnaire médical (sous l’effet de la Loi Lemoine) verront des augmentations comprises entre 10% et 30% – une fourchette déjà mise en avant par SwissLife lors d'une récente conférence.
Santé : au moins +4,5%... hors PMSS
En assurance santé, les courtiers doivent s’attendre à de fortes augmentations, tirées à la fois par l’inflation et l’augmentation des frais de santé. Ainsi, Christian Schmidt de la Brélie, directeur général de Klesia, donne une estimation de +4,5%... sans compter le PMSS (plafond mensuel de la Sécurité sociale), qui a un impact sur les tarifs en santé. Stabilisé ces deux dernières années en raison de la pandémie, il devrait connaître une forte hausse pour 2023. Quant à la prévoyance, Christian Schmidt de la Brélie estime que le taux pivot devrait s’établir à environ 5% d’augmentation, une estimation notamment partagée par le cabinet Addactis.
De fortes augmentation en dommages
Sur l'IARD, les acteurs intervenus durant cette conférence des Journées du Courtage ne se sont pas risqués à livrer des indexations qui, selon Addactis, devraient en moyenne dépasser les 4% en auto et 5% en habitation. Frédéric Lavielle, directeur du réseau courtage d’Allianz France, évoque les indices des coûts de réparation, en très forte hausse, qui devraient fortement impacter les primes. L’indice SRA (indice des pièces détachées) est ainsi en augmentation de 8,3% et a un impact direct sur les primes, malgré l'ouverture récente de ce marché jusqu'à présent tenu par les constructeurs automobiles.
En assurance habitation (MRH), Frédéric Lavielle rappelle les chiffres de France Assureurs, qui évoque une augmentation toutes gammes confondues d’environ 9% – tandis qu’en assurance professionnelle pour les entreprises, la fédération avance une augmentation de la charge sinistre réglée par les assureurs de 12,7%.
L’ensemble de ces indices laisse donc présager de fortes augmentations sur tous les postes, tant pour les particuliers que pour les entreprises.
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